Prêt revolving : plus de réglementation pour moins de sur-endettement

Difficile de concevoir qu'un jour, nos sociétés pourraient s'émanciper totalement du système bancaire actuel. Rien d'étonnant, l'emprunt reste jusqu'à maintenant la méthode de levée de fonds la plus courante et la plus stable qui soit. Remettre en cause le crédit revient à désavouer ce qui a permis le succès de nos grandes compagnies, de nos politiques sociales ou encore, ce qui a permis à de nombreux ménages d'acquérir leur bien immobilier. En théorie, le prêt n'est pas un problème en soi, mais la profusion de prêt à la consommation est par contre un mal contre lequel il faudra tôt ou tard s'attaquer.

Savoir dissocier le bon crédit du mauvais

Certains projets doivent faire appel au prêt de la banque Pour une reforme du credit a la consommation leur concrétisation (entrepreneuriat, événements, recherche, achat d'un appartement etc.). Le prêt personnel est bien sûr incontournable quand il faut financer l'achat d'une auto, des rénovations ou une formation supérieure. Évidemment, rien ne sert d’émettre des objections sur le principe même de l'endettement lorsqu'il permet de concrétiser un projet défini. Dès lors que la banque est convaincue de la bonne situation financière de l'emprunteur et de sa solvabilité, elle est prête à lui octroyer un crédit. Un mode de crédit est pourtant montré du doigt par les associations de lutte contre le sur-endettement : les crédits renouvelables. Ces formes de prêt favorisent grandement les dérives, en raison d'abord de leurs taux d'intérêt beaucoup trop élevés (autour des 20% en moyenne), mais surtout en raison de leur fonctionnement en réserve qui se reconstitue au fur et à mesure des échéances. Les clients en font généralement usage pour acheter en magasin avec une carte de crédit assortie, ou alors pour toujours avoir une réserve à utiliser en cas d'urgence. Le danger, c'est que ces cartes constituent une irrésistible incitation à toujours plus dépenser, sans forcément se rendre compte du niveau de remboursement exigé. Il n'existe aujourd'hui aucune réglementation communautaire sérieuse sur ces crédits à la consommation, les organismes financiers n'ont donc pas d'obstacle pour imposer les conditions qu'ils désirent. Les pouvoirs publics devront pourtant stopper définitivement cette pratique.

Cette mesure devrait entraîner les organismes à mener une réflexion sur de nouvelles solutions de crédit moins addictives.

Si les organismes ne jouent pas le jeu, comment relancer la distribution de financements ?

Dans le cas d'une suppression du crédit revolving, ce sont surtout les grandes enseignes alimentaires et spécialisées qui seront touchées. Ceci s'explique par le fait que beaucoup de clients payent leurs achats d'équipement avec une réserve d'argent. Si les banques ne souhaitent pas ouvrir leurs offres de crédit personnel à des montants plus faibles (pour compenser la perte de la réserve d'argent), il sera très difficile de les forcer à le faire.
En cas de blocage, il faudra rapidement trouver d'autres sources de distribution.

L'idée première serait que le gouvernement accompagne les associations de commerçants afin qu'elles créent leur propre organisme de prêt. Le but à terme serait de proposer un crédit dédié aux achats et avec un TAEG indexé sur le prêt personnel classique (mais limité). Sa gestion pourrait être attribuée à une entreprise semi-privée ou à une société externe et les administrateurs auraient un large pouvoir de décision. Si les grandes surfaces et les représentants de commerçants acceptent de participer à cette nouvelle donne du crédit à taux raisonnable, chaque client pourra alors demander une carte de paiement spécifique afin de régler ses achats (seulement si son dossier de financement ait été approuvé par l'organisme). Le rassemblement des professionnels du marché permettra de munir cette structure financière d'une puissante force de frappe, pour leur intérêt propre et aussi celui des acheteurs.

Autre solution, travailler au développement du crédit entre particuliers en créant une plateforme nationale de mise en relation. Le principe est de connecter d'une part des investisseurs recherchant un placement intéressant avec, d'autre part, des demandeurs qui veulent financer un projet bien défini. Le taux d'intérêt payé par l'emprunteur correspondrait au rendement du capital de l'investisseur. Le développement d'un tel réseau est facilement réalisable au niveau technologique. Cependant, et pour que le grand public adhère au projet, une importante campagne publicitaire devra être menée.


La troisième solution serait que le gouvernement crée de lui-même une banque publique spécialisée dans le prêt à la consommation. L'argument numéro un serait que les investissements soient instantanément ré-injectés dans l'économie marchande et non pas utilisés dans une optique de spéculation sur les marchés.

Производители

Яндекс.Метрика